Alerte! La lumière bleue émise par nos portables est mauvaise pour la peau. C’est la lumière de notre téléphone portable, de notre tablette, de notre ordinateur, de notre télé… Ces écrans sont un facteur de vieillissement cutané colossal! Toutes les infos et les solutions ici…Avouez, vous pensez “Rhooo elle abuse, c’est quoi encore cette histoire?”. Je le sais car c’est exactement ce que j’ai pensé la première fois qu’on m’a parlé de ça. Et même pire, j’ai fait en sorte de très vite “oublier” cette information car elle ne me plaisait pas du tout. Refoulement, quand tu nous tiens…. Bref, mea culpa. Cette fois, j’ai enfin pris la mesure de la gravité de la situation donc je me dépêche de vous passer le message! Je vais vous raconter ce que j’ai appris sur la lumière bleue et ses méfaits, mais surtout je vais vous livrer ma stratégie anti lumière bleue!
Qu’est ce que la lumière bleue?
Je ne vais pas faire un cours de physique en copiant-collant des choses que je ne comprends pas, alors je vais vous parler avec mes mots. La lumière bleue est émise par les écrans de notre quotidien (téléphone, ordinateur…), les ampoules électriques (LED et fluocompactes), et le soleil. Sa longueur d’onde est comprise entre 400 et 450 nanomètres, ce qui est très court, mais hélas elle pénètre très profondément dans la peau. En naturopathie, on a coutume de citer le médecin Paracelse : “Tout est poison, rien n’est poison, seule la dose compte”. Et là, la dose déborde! Le soleil est à 150 millions de km de nous, no big deal, par contre notre notre ordinateur ou notre smartphone sont braqués à une trentaine de cm de notre visage, et on passe en moyenne 6 heures par jour devant! Personnellement, je passe déjà 8 heures par jour au bureau devant 2 écrans d’ordinateur… Le résultat des courses? Notre peau absorbe le rayonnement émis par les écrans et au fil des expositions, elle se détériore. Contrairement aux ultra violets qui provoquent très vite un coup de soleil qui nous fait mal, la lumière bleue fait souffrir la peau de façon insidieuse, après seulement 30 minutes d’exposition. Vous imaginez l’accumulation à long terme… C’est en ça que la lumière bleue est dangereuse : elle attaque à petit feu sans que la peau crie “au secours”.
Mais à la clef, voilà le topo du vieillissement cutané :
- Oxydation cellulaire, radicaux libres
- Tâches pigmentaires
- Dégradation du collagène (rides)
- Diminution des fibroblastes (relâchement)
- Inflammations
Et sur le reste du corps, c’est encore bien pire :
- Perturbation du rythme circadien : l’alternance naturelle veille/sommeil est perturbée car la sécrétion (et la libération) de mélatonine par le cerveau est affectée (voir notamment Effects of blue light on the circadian system and eye physiology )
- Augmentation potentielle du risque de cancer du sein et de la prostate lié aux dérèglements hormonaux induits par la perturbation du rythme circadien (selon cette étude portant sur l’exposition nocturne à la lumière bleue)
- Dégénérescence maculaire liée à l’âge (dégradation de la vue)
Voilà la vérité. Qu’en pensez-vous? Moi, ça me fait flipper. Pour en revenir aux effets sur la peau, les prémices des dégradations se manifestent tôt, même sur des peaux jeunes. Je vais vous raconter l’histoire de Mehreen Baig . Il s’agit d’une blogueuse anglaise de 26 ans, bien connue outre Manche pour ses billets Beauté et lifestyle. Son activité la conduit à être constamment devant son écran d’ordinateur et à prendre des dizaines de selfies par jour. Malgré son jeune âge, elle avait remarqué que la qualité de sa peau se détériorait depuis quelques temps : tâches, cicatrisation plus lente, cernes, pores dilatés… A un moment donné, elle a entendu parler des méfaits de la lumière bleue et s’est demandée s’il y avait un lien. Pour en avoir le cœur net, elle est allée trouver un dermatologue, le docteur Simon Zokaie. Il est membre du Royal College of Physicians et exerce la dermatologie à la skin clinic de Londres. Il a soumis Mehreen à une sorte de scanner capable de voir dans la peau, histoire d’évaluer son capital cutané et l’âge réel de sa peau.
Le scanner a confirmé que la peau de Mehreen était prématurément abîmée. Pire : la majorité des dégâts n’étaient pas encore visibles mais n’allaient pas tarder à le devenir. Le docteur Simon Zokaie a imputé ces mauvais résultats à la lumière bleue, combinée avec les habituels UV et la pollution. Nous voilà donc face à un nouveau problème : les écrans s’érigent en facteurs de vieillissement cutané au même titre que le soleil et les polluants atmosphériques! Il ne manquait plus que ça!
En apprenant ça, je me suis dit “c’est pas grave, il suffit de mettre un écran solaire”. Eh bien figurez-vous que les crèmes solaires ne semblent pas filtrer la lumière bleue. Si je regarde la représentation du spectre solaire, comme ci-dessous par exemple, je constate que la longueur d’onde des UV va de 280 et 400 nanomètres. Au delà, on bascule dans la lumière visible, dont la lumière bleue, dont la fameuse “lumière bleue à haute énergie” qui nous préoccupe. Or les crèmes solaires ne filtrent que les longueurs d’onde des ultra violets A et B. C’est donc mort pour la lumière bleue! Si un chimiste passe par là, merci de confirmer/infirmer 🙂
Bon, le constat est fait, et il n’est pas joli. Alors maintenant, qu’est-ce qu’on fait? Rassurez-vous, je vais vous donner tout mon arsenal anti lumière bleue : mode bouclier activé!
Comment protéger sa peau de la lumière bleue?
Je vous propose un double plan d’action :
- D’abord, filtrer la lumière bleue (stratégie obligatoire)
- Ensuite, utiliser des cosmétiques anti lumière bleue (stratégie optionnelle complémentaire)
Commençons donc par filtrer la lumière bleue. C‘est faisable grâce à ces 3 solutions :
Installer un logiciel qui diminue la lumière bleue
Il s’agit de modifier la balance des couleurs pour diminuer la quantité de lumière bleue. Inévitablement, cela fera ressortir les autres couleurs donc l’écran vous paraîtra très légèrement plus jaune. Le logiciel L.Lux fait cela très bien et est gratuit pour une utilisation sur ordinateur personnel. Il est disponible pour Windows, IOS et Linux. Pour les smartphones, l’application L.Lux existe pour Apple, par contre elle n’est pas téléchargeable dans l’App Store. Il faut passer par un Mac via Itunes et suivre une procédure spécifique (attention, il faut s’y connaître un peu). Plus facile pour votre iPhone, il existe un mode appelé “Night Shift” dans Réglages -> Luminosité et Affichage. Il est réglé par défaut de 22h à 7h mais on peut paramétrer librement les horaires : chez moi il est activé de minuit à 23h59, donc tout le temps 🙂 Fonctionne aussi pour les Ipad et les Ipod touch. Si vous tournez sous Android, l’appli mobile Twilight est disponible dans le Google Play.
Moduler soi-même la colorimétrie de ses écrans
Quand je suis au bureau, je bidouille moi-même la colorimétrie de mes écrans fixes (moniteurs) car je n’ai pas les droits Administrateur pour installer des applicatifs. Concrètement, j’utilise manuellement les boutons des écrans pour diminuer l’intensité de la lumière bleue (je suis passée de 50% à 26%, ce qui donne un rendu moins “fluo” très reposant.
En termes de moniteurs fixes, le nec plus ultra est encore le Dasung Paperlike, car il n’émet carrément pas de lumière bleue à haute énergie.
Coller des films anti lumière bleue sur les écrans
Ce sont des films plastiques transparents très fins qui se collent sur les écrans et filtrent la lumière bleue. De nombreuses tailles sont disponibles et si vous avez prévu trop grand, vous pouvez les couper au ciseaux. Pour les écrans d’ordinateur et de portables : 12 pouces (26.6cm X 14.9cm), 13 pouces (28,78cm X 16,19cm) ,14 pouces (31cm X 17.4cm), 15 pouces (18,7cm X 33,2cm) . Pour les écrans de smartphone : Galaxy S4, Galaxy S5, Galaxy S6, Galaxy S7, iPhone 5 / 5s /5C / 5E, iPhone 6 / 6S / 7 / 8+. Pour les écrans de tablette : iPad Mini, iPad Air 2 / iPad PRO, iPad Pro 10.5”, iPad PRO 12.9”. Et pour les écrans de liseuse : 10 pouces ou inférieur (16.5cm X 21cm max)
Il existe également des lunettes anti lumière bleue, comme les My Blue Protect par exemple (sans correction). Pour des lunettes de vue, vous pouvez demander un filtre anti lumière bleue lorsque vous faites le devis chez votre opticien. Ce traitement anti lumière bleue repose les yeux et les protège, par contre le reste du visage reste bien sûr exposé.
Utiliser des cosmétiques anti lumière bleue
C’est une piste complémentaire intéressante, mais pour l’instant l’offre bio ou naturelle n’est pas très développée. Je peux vous citer cette petite brume anti-oxydante à vaporiser sur la peau : spray à selfie (100% végétal), mais en réalité tous les soins anti-oxydants seront bénéfiques. Exemples : la crème anti-oxydante de chez Green Keratin, très bien formulée avec ses extraits de thé vert, thé blanc et rooibos, des vitamines A, C, E, et de l’acide hyaluronique pour hydrater le tout. L’idée ici n’est pas vraiment de filtrer la lumière bleue, mais de protéger la peau de ses effets négatifs, à savoir la production accrue de radicaux libres.
Pour finir, faut-il avoir peur des lampes de luminothérapie? Non, car leur lumière bleue tire vers le turquoise (longueurs d’onde de 450 à 500 nm) et non pas vers le violet comme la lumière bleue à haute énergie. Elle n’est donc pas nocive, elle se contente de stimuler l’éveil et aurait des vertus anti-acné. Attention par contre aux ampoules d’éclairage LED et fluocompactes, choisissez-les d’un blanc chaud et non d’un blanc froid.
Voilà, j’espère vous avoir été utile avec ces infos. Bien sûr, la lumière bleue n’est pas le plus grand facteur de vieillissement de notre environnement. Mais justement : notre environnement est déjà suffisamment pollué comme ça, alors évitons au moins la nuisance lumineuse! Mais au delà du vieillissement cutané, les méfaits de la lumière bleue sont tellement sérieux sur nos organismes que nous avons le devoir de nous en protéger. Qu’en pensez-vous?